Pour la rentrée, nous te proposons une petite sélection de 10 expositions à découvrir partout en France ! Des photographies d’Agnès Varda aux amours artistiques de Baudelaire, en passant par la Renaissance de Harlem et les secrets de Marilyn, il y a de quoi s’occuper jusqu’au printemps prochain.
« Une barrière ouverte », photographies d’Agnès Varda (Lyon)
« Le Rêve » (Marseille)
« L’Œil de Baudelaire » (Paris)
« Eva & Adele: You Are my Biggest Inspiration » (Paris)
« Marilyn: I Wanna Be Loved By You » (Aix-en-Provence)
« The Color Line. Les artistes afro-américains et la ségrégation aux États-Unis » (Paris)
« L’Enfer selon Rodin » (Paris)
« La peinture américaine des années 1930 » (Paris)
« Marie-Madeleine, la passion révélée » (Bourg-en-Bresse)
« Dans les armoires de l’impératrice Joséphine » (Malmaison)
« UNE BARRIÈRE OUVERTE », PHOTOGRAPHIES D’AGNÈS VARDA, À L’INSTITUT LUMIÈRE (LYON)
Du 1er septembre au 1er novembre 2016
Lyonnaises, Lyonnais, il ne faut pas tarder ! Jusqu’au 1er novembre, votre ville adorée exposera de magnifiques photographies d’Agnès Varda, et c’est à ne pas manquer. À l’occasion du Festival Lumière 2016, l’institut au nom tout aussi illuminé consacrera quelques-unes des allées de la Galerie photo cinéma au travail de la cinéaste. « Entre la photographie et le cinéma, entre ces deux champs de vision, il y a une barrière que je laisse ouverte », explique Agnès Varda en légende de l’exposition. L’un des visages de la nouvelle vague, et surtout l’une de ses rares réalisatrices – également connue pour son engagement féministe –, qui n’en est pas à son coup d’essai. Voilà de nombreuses années qu’elle immortalise la vie avec son appareil photo, et elle nous fait la joie de partager avec nous quelques instants. C’est avec curiosité et fougue qu’il faut aller découvrir ses œuvres plus confidentielles. Il sera possible d’y voir différentes installations, toutes en lien avec un portrait plus global !
Galerie photo cinéma de l’Institut Lumière, 3 rue de l’Arbre Sec, 69001 Lyon
- Entrée libre
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel de l’Institut Lumière.
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« LE RÊVE », AU MUSÉE CANTINI (MARSEILLE)
Du 17 septembre 2016 au 22 janvier 2017
Passionné-e-s des univers oniriques et des mystères de la psyché, cette exposition est pour vous. Dès le 17 septembre, le musée Cantini, à Marseille, lève le voile qui recouvrait jusqu’alors le prodigieux. De l’Antiquité à aujourd’hui, comment peint-on le rêve ? La naissance de la psychanalyse au début du XXe siècle et le Manifeste du surréalisme écrit par André Breton en 1924 ont offert une nouvelle grille de lecture, nous explique le descriptif de l’exposition. On apprend alors que « nombre d’artistes ont représenté le rêve comme la révélation d’un autre univers qui transfigurait la réalité objective ; tenter de peindre l’onirique était, pour eux, une manière de transgresser les frontières de l’art, d’élargir son domaine et d’affirmer ses nouveaux pouvoirs ». L’événement retracera donc, à travers de magnifiques œuvres de Salvador Dalí ou Man Ray par exemple, l’évolution de l’imagerie liée au rêve. Mythes, présages et psychédélisme… voilà qui nous met l’eau à la bouche !
Infos pratiques :
Musée Cantini, 19 rue Grignan, 13006 Marseille
Exposition organisée par la ville de Marseille et la Réunion des musées nationaux – Grand Palais
- Tarif plein : 10 €
- Tarif réduit : 8 €
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du musée Cantini.
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« L’ŒIL DE BAUDELAIRE », AU MUSÉE DE LA VIE ROMANTIQUE (PARIS)
Du 20 septembre 2016 au 29 janvier 2017
Il est toujours un peu bizarre de fêter l’anniversaire de la mort de quelqu’un-e, non ? Pourtant, cette tradition, que l’on réserve souvent aux personnes connues, permet de se remémorer des vies ou des travaux qui ont marqué notre société. C’est donc à l’occasion du 150e anniversaire de la mort de Charles Baudelaire que le musée de la Vie romantique a décidé de lui consacrer une exposition. Au-delà de sa production littéraire, l’intellectuel était épris d’art et de musique. Il est d’ailleurs également (re)connu pour ses Salons (des critiques d’œuvres), un exercice aujourd’hui oublié. Seront donc réunis au musée « une centaine de peintures, sculptures et estampes évoquées par Baudelaire », afin que le visiteur comprenne « comment s’est forgée la définition de la beauté moderne » au XIXe siècle. Des œuvres de Delacroix, Ingres, Corot, Rousseau ou encore Chassériau sont annoncées. Et nous, on a franchement hâte !
Musée de la Vie romantique, 16 rue Chaptal, 75009 Paris
- Tarif plein : 8 €
- Tarif réduit : 6 €
- Gratuit : – de 18 ans, titulaires des minima sociaux, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap…
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du musée de la Vie romantique.
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« EVA & ADELE: YOU ARE MY BIGGEST INSPIRATION », MUSÉE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS (PARIS)
Du 30 septembre 2016 au 26 février 2017
Elles se surnomment les « Hermaphrodit Twins in Art », ce qui, déjà, annonce de belles choses. Eva et Adele sont connues dans le monde artistique pour leurs personnalités fantasques et leur union hors norme. Le musée d’Art moderne de la ville de Paris a décidé d’ouvrir ses portes et de laisser au public le plaisir de découvrir des installations vidéo et des sculptures des deux artistes. Le physique d’Eva et Adele questionne nos préconceptions sur le genre, l’identité sexuelle, notre formatage sociétal. Le crâne rasé, maquillées, vêtues des mêmes habits roses et pimpants, associés à une certaine féminité… Chacune de leur présence est pour ainsi dire un happening : « Leurs apparitions ne relèvent pas de mondanités, mais sont de véritables performances dont chaque détail est préalablement étudié et répété », nous explique-t-on. Pour elles, la vie est incontestablement la plus grande toile sur laquelle nous avons la possibilité de nous exprimer, de créer : « Wherever we are is museum », annoncent-elles.
Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson , 75116 Paris
- Entrée libre
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du musée d’Art moderne de la ville de Paris.
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« MARILYN: I WANNA BE LOVED BY YOU », À L’HÔTEL DE CAUMONT (AIX-EN-PROVENCE)
Du 2 octobre 2016 au 1er mai 2017
Ici, dans le sud de la France, on a l’accent qui chante il est vrai, mais pas que. L’hôtel de Caumont, un centre d’art à Aix-en-Provence, ouvrira très prochainement ses portes pour une exposition exceptionnelle en l’honneur de Marilyn Monroe. À partir du 2 octobre, passantes et passants pourront découvrir une soixantaine de photographies de l’icône, ainsi que des documentaires et des chansons interprétées par l’actrice. Sylvie Lécailler, la commissaire, a expliqué à l’AFP qu’il s’agira de découvrir la manière dont Marilyn a utilisé les liens qu’elle entretenait avec les photographes : « On a construit l’exposition sur ses rapports à la photographie et comment elle l’instrumentalise. » Pin-up, femme d’affaires, comédienne, « star la plus photographiée dans l’histoire du cinéma » et figure indémodable de la sensualité au féminin, Marilyn fait partie de la mémoire collective. Toutes et tous pourront peut-être enfin percer le mystère d’un sourire. Un sourire derrière lequel se cachaient bien des choses.
Infos pratiques :
Hôtel de Caumont, 3 rue Joseph Cabassol, 13100 Aix-en-Provence
- Plein tarif : 13 €
- Tarif réduit : 10 €
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel de l’hôtel de Caumont.
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« THE COLOR LINE. LES ARTISTES AFRO-AMÉRICAINS ET LA SÉGRÉGATION AUX ÉTATS-UNIS », AU MUSÉE DU QUAI BRANLY – JACQUES CHIRAC (PARIS)
Du 4 octobre 2016 au 15 janvier 2017
Après la guerre de Sécession en 1865, l’abolitionniste afro-américain Frederick Douglass parle de « color line » pour désigner la ségrégation (à laquelle il sera mis fin en 1964, avec la signature du Civil Rights Act). « Si cette guerre avait bien sonné l’abolition de l’esclavage, la ligne de démarcation raciale allait encore durablement marquer la société américaine », développe la présentation de l’exposition. C’est cette histoire que retracera l’exposition du Quai Branly, « du point de vue de la création artistique sous toutes ses formes par les artistes africains-américains ». « L’exposition rend hommage aux artistes et penseurs africains-américains qui ont contribué, durant près d’un siècle et demi de luttes, à estomper cette “ligne de couleur” discriminatoire. » De la Renaissance de Harlem aux protest songs, il sera donné aux visiteuses et visiteurs la possibilité de découvrir 200 œuvres artistiques, ainsi que quantité de documents témoignant de l’époque. Une exposition nécessaire encore aujourd’hui et qui aide à comprendre un peu mieux pourquoi Black Lives Matter est l’un des mouvements les plus importants de notre siècle.
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, 37 quai Branly, 75007 Paris
- Plein tarif : 9 €
- Tarif réduit : 7 €
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du musée du Quai Branly – Jacques Chirac.
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« L’ENFER SELON RODIN », AU MUSÉE RODIN (PARIS)
Du 18 octobre 2016 au 22 janvier 2017
Avec un titre comme celui-ci, la prochaine exposition du musée Rodin nous fait de grandes promesses. Le public pourra découvrir plus de 170 œuvres, « dont 60 dessins rarement présentés et de nombreuses sculptures restaurées pour l’exposition », en lien avec la célèbre Porte de l’Enfer, que l’on commanda à Auguste Rodin en 1880. Elles déclineront la genèse de cette porte sculptée majestueuse, déterminante pour l’histoire de l’art en général. Tous les secrets de ce portail indescriptible sur l’imagination – que Rodin mit trente ans à exécuter – seront dévoilés. C’est un peu comme se plonger dans le livre bien connu de Dante, lequel inspira le sculpteur, sans pour autant se laisser tenter par les délices du diable… « Orgueil, envie et avarice règnent, trois étincelles qui embrasent les cœurs », écrivait Dante. La Porte des Enfers est une œuvre totale, et avoir la possibilité de la découvrir de ses propres yeux est une chance qu’il faut absolument saisir !
Infos pratiques :
Musée Rodin, 79 rue de Varenne, 75007 Paris
- Tarif plein : 10 €
- Tarif réduit : 7 €
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du musée Rodin.
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« LA PEINTURE AMÉRICAINE DES ANNÉES 1930 », AU MUSÉE DE L’ORANGERIE (PARIS)
Du 12 octobre 2016 au 30 janvier 2017
Il y a des toiles dont l’on se souvient malgré nous, sans trop savoir ni d’où elles viennent ni dans quel mouvement artistique elles s’inscrivent. American Gothic, de Grant Wood, en est l’un des exemples les plus frappants. Les années 1930 sont une période importante et faste artistiquement pour les États-Unis, mais également un moment décisif historique puisqu’il s’agit de l’entre-deux-guerres. « De l’abstraction au réalisme “social”, en passant par le régionalisme, les univers esthétiques de peintres tels que Marsden Hartley, Georgia O’Keeffe ou Edward Hopper cohabitent et se confrontent dans les mêmes foyers de création », nous indique la présentation de l’exposition. Les œuvres étaient alors imprégnées d’une certaine mélancolie, tant fascinante que contagieuse. Le musée de l’Orangerie, à Paris, proposera donc à chacun-e de découvrir de nombreuses peintures de cette période, dont certaines totalement inédites en France.
Infos pratiques :
Musée national de l’Orangerie, jardin des Tuileries, place de la Concorde, 75001 Paris
- Plein tarif : 9 €
- Tarif réduit : 6,50 €
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du musée national de l’Orangerie.
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« MARIE-MADELEINE, LA PASSION RÉVÉLÉE », AU MONASTERE ROYAL DE BROU (BOURG-EN-BRESSE)
Du 29 octobre 2016 au 5 février 2017
Il y a toujours dans les peintures anciennes, également dites classiques, quelque chose de fascinant. Là où un-e étudiant-e en histoire de l’art analysera les techniques utilisées par le ou la peintre, les manant-e-s se laisseront sans mal emporter par la forte présence d’une toile datant d’il y a plusieurs siècles. Quelle chance que de voir cette œuvre, simplement accrochée, devant leurs yeux. La nouvelle exposition du monastère royal de Brou est, dans un premier temps, une très bonne excuse pour aller visiter ce lieu enchanteur. Mais ce sera aussi l’occasion idéale de se replonger dans l’histoire de Marie-Madeleine. Celle qui fut un temps pécheresse, a ensuite obtenu le statut de sainte pour avoir assisté à la supposée résurrection du Christ. Si les thématiques qui ont entouré ses représentations picturales n’ont pas toujours été des plus émancipatrices et progressistes, il faut avouer qu’il y a dans les gravures de Gustave Doré ou d’Albrecht Dürer une puissance indéniable que l’on prend plaisir à découvrir en vrai, pour en admirer tous les détails.
Monastère royal de Brou, 63 boulevard de Brou, 01000 Bourg-en-Bresse
- Plein tarif : 7,5 €
- Tarif réduit : 6 €
- Gratuit : – de 26 ans, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap…
Plus d’informations sur les tarifs sur le site officiel du monastère royal de Brou.
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« DANS LES ARMOIRES DE L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE », AU MUSÉE NATIONAL DU CHÂTEAU DE MALMAISON (MALMAISON)
Du 6 décembre 2016 au 6 mars 2017
Si l’on fouille dans les armoires des filles trois siècles après leur mort, y a-t-il prescription ? D’autant plus quand leurs tenues font partie de l’héritage patrimonial français ? Il semblerait que oui, puisque le musée du château de Malmaison a commis l’indiscrétion d’aller explorer les armoires de l’impératrice Joséphine. 50 costumes d’époque sont annoncés ! « Rarement présentés [au public] du fait de leur extrême fragilité », ils seront dépoussiérées pour l’occasion et exposés dans le lieu où la souveraine a elle-même résidé. Au fil des lisières et des points de couture, c’est l’histoire de France que l’on retracera. Et celle d’une femme qui, au-delà des effets de mode, a eu une vie mouvementée. Entre son rôle dans la Révolution française, son emprisonnement, sa passion des plantes, son amour de l’art, et son mariage avec Bonaparte puis divorce, il y a fort à découvrir sur son histoire. Une véritable plongée vestimentaire et colorée au cœur du 1er Empire, en prenant le soin de ne pas froisser d’habits sur son passage !
Infos pratiques :
Musée national du château de Malmaison, avenue du château de Malmaison, 92500 Rueil-Malmaison
- Plein tarif : 6,50 €
- Tarif réduit : 5 €
Toutes les informations sont consultables sur le site officiel du château de Malmaison.