Mon amour, enlaçons-nous dans le creux des enfers,
Et consumons l’apathie de nos cendres amères.
Les sillons de nos chemins sont retracés en rond
À tel point que parfois, j’en oublie jusqu’à ton nom.
Amour, le temps s’écoule et déjà, j’ai oublié :
Toutes les leçons de la vie sont venues m’enterrer.
Aimer se métamorphose et les verbes ne marchent plus.
J’ai le cœur sec de tendresse que je n’ai pas reçue.
J’ignore le jeu des ombres et des lumières changeantes,
Car peu m’importe que la route soit montée ou descente.
J’encrerai notre chemin sur une corde funambule
Tout en rayant peu à peu mes espoirs incrédules.
Enfin, gardons le secret de nos passions étranges
Alors que dans nos seins de belles lacunes se mélangent
Le temps voguera pour toujours sur nos états d’âme
Levant les voiles sous le souffle de leurs amalgames.
Image d’illustration : © Alraun pour Deuxième Page