Les coups de cœur de Think tank by 2P
- Mental Illness Is a Global Crisis : la santé mentale est un problème mondial. Outre la stigmatisation persistante autour des maladies qui y sont liées, leur méconnaissance par les populations, les moyens mis en œuvre pour les prendre en charge sont par endroit quasi inexistants. L’article aborde le besoin de penser des mesures moins centrées sur l’Occident, et de trouver des solutions adaptées à chaque situation, à chaque culture : « Que certaines personnes soient enchaînées, que les prisons demeurent le plus important système de santé mentale en Amérique, que des enfants attaché-e-s dans des camps de réfugié-é-s sordides grandissent imprégné-e-s d’un traumatisme innommable sont des faits attestant d’une crise sanitaire mondiale. Mais certain-e-s souffrent plus que les autres, parce que leur pauvreté et leur éloignement permettent de les silencier et de les ignorer plus facilement. À terme, en niant notre empathie à leur égard, nous procédons à l’autodestruction collective de nos sociétés ». [The Nation] [ENG]
- When men fear women : pour l’autrice de cet article, il y a du bon à créer de la peur chez les hommes quand les femmes prennent la parole, et c’est une chose qu’elles ont en leur pouvoir. Car pour elle, grâce à la prise de parole, la honte et la peur changent de camp. [The Outline] [ENG]
- Toxic Masculinity Is Killing Us in Many Ways : cet article tente d’analyser les liens complexes et étroits entre la culture des armes aux USA et la masculinité toxique : « À chaque fois que les féministes parlent de masculinité toxique, il y a toujours un groupe de pleurnichards qui supposent immédiatement – ou font semblant de supposer – que les féministes condamnent la masculinité en général, alors que le qualificatif “toxique” suggère intrinsèquement qu’il y a des formes de masculinité qui ne sont pas toxiques. Donc, pour être tout à fait claire, la masculinité toxique est un modèle spécifique de masculinité, axé sur la domination et le contrôle. C’est une forme de masculinité selon laquelle les femmes et les personnes LGBT sont inférieures. C’est une forme de masculinité selon laquelle le sexe est considéré comme un acte de domination et non d’affection, et qui valorise la violence comme moyen de faire ses preuves aux yeux du monde. » [Truthdig] [ENG]
- Le féminisme n’a pas de frontières : suivez en direct le Festival Albertine 2017 : l’intégralité des débats du festival Albertine, à New York, sera disponible en différé et en ligne. Les intervenantes discuteront des enjeux du féminisme aux États-Unis, en France et dans le monde. [France Culture]
- La Nouvelle-Zélande envisage de créer un visa pour les réfugiés climatiques : le terme de « réfugié-e climatique » ne bénéficie toujours pas de statut défini juridiquement dans le droit international. [We Demain]
Les lectures de la rédac de Deuxième Page
- Le PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) revient pour une nouvelle édition du 5 au 10 décembre 2017. Le festival se déroulera au Max Linder, à Paris. Les premiers films ont déjà été annoncés, de quoi se réchauffer un peu le cœur à l’approche de l’hiver. [PIFFF]
- Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) – « L’anarchie, c’est l’ordre » : une émission documentaire consacrée à Pierre-Joseph Proudhon et à sa pensée. [France Culture]
Les articles les plus lus sur Deuxième Page
- Interview : Diglee et Ovidie pulvérisent les injonctions qui veulent définir nos sexualités : on a parlé de menstrues, de vulves, de poids et d’injonctions avec Ovidie et Diglee, installées entre des chouquettes et quelques rires.
- Frida Kahlo, une artiste maîtresse de son destin : retour sur le parcours hors du commun d’une artiste adulée encore aujourd’hui.
- Les Crimes de Mary Bell, ou l’histoire manipulée d’une si jolie petite fille : la chronique du livre de Gitta Sereny, une enquête qui atteint les sommets du journalisme d’investigation et mélange les genres littéraires.
- Tribune : Il y a des agressions dont je refuse de parler : Patricia se raconte, elle parle de ces agressions visibles, et de celles qu’elle préfère taire. Elle partage sa lassitude, aussi.
- Tribune : Heureusement, les femmes ont la mémoire longue : les victimes sont au centre de la narration, pendant que les responsables, eux, se tapissent dans le silence.
Image de une : Jeanne d’Arc à la sortie d’Orléans, repoussant les Anglais, par William Etty (1787 – 1849). © Hulton Archive/Getty Images