Les coups de cœur de Think tank by 2P
- Invisible pénibilité du travail féminin : gestes répétitifs, tâches liées au nettoyage ou aux services à la personne… autant de choses qui représentent un danger pour la santé quand elles sont pratiquées pendant longtemps. Ces risques, encourus principalement par des femmes, ne sont pourtant pas reconnus. Témoignages. [Le Monde diplomatique]
- Joan Scott : « La séduction comme trait d’identité nationale française est un mythe » : « Selon l’historienne américaine et théoricienne du genre, la tribune sur “la liberté d’importuner” relève d’une idéologie conservatrice et antidémocrate. Elle illustre bien un conflit politique et non un affrontement de générations ou de classes. » [Libération]
- Rends le bisou ? : après Carmen, les méchantes féministes s’en prennent à La Belle au bois dormant. À croire qu’elles veulent réécrire toutes les œuvres classiques, les vilaines. Mais tout comme il est courant qu’un opéra soit réécrit par un metteur en scène, les contes ne sont pas des histoires immuables gravées dans le marbre. À ce sujet, Klaire fait grr nous raconte donc l’histoire… des histoires. [Klaire – Medium]
- Vegan Race Wars: The Problem With Mainstream White Veganism : le véganisme devient de plus en plus populaire. Malheureusement, si les fondements de ce mouvement ont une vocation plutôt altruiste, cela n’empêche pas les problèmes d’appropriation de la lutte et d’exclusion des personnes subissant des oppressions, comme le racisme. Comment faire en sorte que le véganisme ne soit plus approprié par les blanc-he-s ? Explications. [Thrillist] [ENG]
- L’art de Victo Ngai : plongée avec Victo Ngai dans des illustrations aux couleurs aussi douces que chatoyantes, qui font la jonction entre la peinture traditionnelle chinoise et l’illustration contemporaine occidentale. [ENG]
Les lectures de la rédac de Deuxième Page
- What does Hollywood’s reverence for child rapist Roman Polanski tell us? : un article édifiant, à lire en intégralité. Hadley Freeman analyse l’acceptation quasi unanime de Roman Polanski par Hollywood et ses stars, dont le soutien au cinéaste à l’ère du #MeToo s’est transformé en silence complice. Les prises de position – et peut-être de conscience – à l’égard de Woody Allen se multiplient, alors que le cas Polanski sent franchement l’omerta. [The Guardian] [ENG]
- Film Festivals Are Forever Changed in the Wake of #MeToo : et pour rester dans la thématique des conséquences (ou non-conséquences) de #MeToo, une analyse des retombées lors du Festival de Sundance de cette année. « C’est un moment inconfortable. C’est inconfortable, mais nous devons permettre à ce processus de se produire. Si vous pensez qu’il s’agit d’un mouvement de toutes les femmes contre les hommes, ce n’est pas le cas. Les femmes émancipées [empowered, ndlr] ne sont pas contre les hommes, elles sont simplement émancipées », a déclaré l’actrice Octavia Spencer lors du panel Women Breaking Barriers. [Wired] [ENG]
Les articles les plus lus sur Deuxième Page
- Les Crimes de Mary Bell, ou l’histoire manipulée d’une si jolie petite fille : la chronique du livre de Gitta Sereny, une enquête qui atteint les sommets du journalisme d’investigation et mélange les genres littéraires.
- Frida Kahlo, une artiste maîtresse de son destin : retour sur le parcours hors du commun d’une artiste adulée encore aujourd’hui.
- Le féminisme opportuniste d’Emmanuel Macron : ce n’est pas d’un slogan imprimé sur un T-shirt pour briller en société dont nous avons besoin, mais de moyens pour concrétiser nos combats.
- Ain’t I a Woman? de bell hooks : au nom des femmes noires : dans Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme, bell hooks décrit les processus de marginalisation des femmes noires aux États-Unis, de l’esclavage aux années 1970.
- Ex Machina, l’intelligence artificielle redéfinira-t-elle l’humanité ? : une longue analyse de l’un des meilleurs films de 2015.
Image de une : Octavia Spencer au festival de Sundance 2018, Utah.© Robby Klein / Getty Images