Les coups de cœur de Think tank by 2P

Koi Mountain, 2018. © Patrycja Wójcik

  • Assurance-chômage : une promesse phare de Macron vidée de sa substance : à l’instar de ses prédécesseurs, Emmanuel Macron tient peu ses promesses. Et quand il les tient, c’est avec beaucoup (trop) de conditions. Résultat, l’assurance-chômage pour tou-te-s, ce n’est pas encore ça. « En résumé, l’“ouverture” du droit au chômage aux démissionnaires promise par Emmanuel Macron concernera moins de personnes que les dispositifs préexistants auxquels elle s’ajoutera. Concrètement, on passerait d’environ 50 000 auparavant, à entre 70 000 et 80 000 démissionnaires indemnisés par Pôle Emploi chaque année. L’esprit de la réforme détaillé dans le programme du candidat d’“[inciter] les entreprises à investir pour améliorer la qualité de vie au travail afin de conserver leurs salariés” y a également laissé des plumes. » [Le Monde]
  • Bhoutan, seul pays au monde à avoir un bilan carbone négatif : non seulement le Bhoutan est le créateur du BIB (Bonheur intérieur brut), mais il est également l’unique pays à avoir un bilan carbone positif. Histoire de ne pas tomber dans le piège de l’idéalisation non plus, rappelons que le Bhoutan traîne aussi ses difficultés et ses injustices. [Brut] [Le Courrier international]

  • Les Britanniques nous alertent sur la libéralisation du train : libéraliser le train, les Britanniques l’ont fait avant nous. Et devant un bilan catastrophique, ils et elles sont nombreux-ses aujourd’hui à se battre pour revenir à sa nationalisation. « Ici, des mots d’ordre comme “We own it” (“Ça nous appartient”) ou “Bring Back British Rail” en faveur d’une renationalisation des chemins de fer rassemblent 76 % d’opinions favorables, si bien que même Jeremy Corbyn l’a repris dans le programme de l’opposition travailliste. Une occasion pour nous d’aller juger sur pièce les promesses de la libéralisation, alors même que la législation européenne oblige la France à ouvrir son réseau de chemin de fer à la concurrence au plus tard en décembre 2019. » [France Inter]

 

Les lectures de la rédac de Deuxième Page 

  • Les médias et les gueux : dans ce texte publié en janvier 1996, Serge Halimi revient sur les grèves de 1995 en France, menées contre le plan Juppé. Des mots qui résonnent encore, vingt-deux ans plus tard, si ce n’est plus fort encore qu’à l’époque. Halimi explore le rôle des médias dans les luttes sociales et leur propre combat pour préserver le statu quo : « Mais pour “mater” les grévistes avec le concours de l’opinion, il fallait que le “corporatisme” du mouvement social dressât contre lui la majorité des Français. Des journalistes se mirent à l’ouvrage, faisant chaque heure l’inventaire aussi laborieux que répétitif des “kilomètres de bouchon”, des “usagers à bout”, des “feux du désespoir sur le périphérique”, des “entreprises au bord de l’asphyxie”. Innocemment, un journaliste de France 2 avoua à quel point les événements stimulaient l’imagination de sa rédaction : “Ça fait dix-huit jours qu’on vous raconte la même chose.” » [Le Monde diplomatique]

 

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Image de une : Black Panther, réalisé par Ryan Coogler, 2018. © Walt Disney Company